Après 3 heures de treks assez éprouvantes, la récompense

L'hôtel où on était, celui où on est resté le plus longtemps, était un des points positifs du séjour sur l'île. Situé un peu en retrait du bled, après une montée procurant la satisfaction d'être arrivé, très tranquille, si on oublie qu'il y avait quelqu'un qui visiblement venait de se mettre au saxophone dans une maison voisine. Apparemment, il figure dans le Guide du Routard vu la majorité de français. Il est tenu par deux frères aussi spéciaux l'un que l'autre, mais sympathiques à leur manière.
L'un, Roger (prononcer à l'anglaise), était vraiment dans son délire, il s'approchait discrètement et venait discuter d'une voix tranquille en glissant quelques mots en français quand il le pouvait, ou se mettant a rire tout seul. Et parfois, quand il faisait vraiment chaud, il disait d'air presque mystique: "je vais donner à boire aux oiseaux, ils ont l'air d'avoir soifs..." (aux colibris, en portugais "beija-flor", se qui se traduit mot-à-mot par "embrasse-fleur"). Et il partait aussi tranquillement qu'il était venu, pour remplir les espèces de petits abreuvoirs conçus pour les colibris. Il avait l'air d'un enfant s'émerveillant de tout. A notre tour ensuite de s'émerveiller, quand il revient pour suspendre les abreuvoirs et qu'une dizaine de colibris viennent boire aux fleurs en plastiques. Ces minuscules oiseaux battant des ailes si vite qu'ils font du sur-place, semblables à des insectes.
Son frère, Reginaldo, est un grand catholique qui s'absentait tout les soirs vers 7 heures avec sa grosse bible sous le bras. Avec lui, on était jamais sûrs de vraiment se comprendre quand on expliquait un truc. Il y avait beau parler en brésilien simple, il répondait toujours "oui-oui" mais au final, le résultat était toujours une surpise...
Et quand le carnaval est arrivé, tout les français sont partis (sauf nous), et la famille des propriétaires et les amis de la famille sont arrivés. Super-gentils et généreux, nous offrant de la viande de temps en temps...

L'équipement de plongée rend séduisant...

Et bien sûr l'eau est absolument magnifiquement bleue, totalement transparente. Rien qu'avec un masque et un tuba les fonds sous marins sont d'une richesse impressionante, tellement colorés, laissant voir des rochers de toutes les couleurs, des étoiles de mers énormes, des poissons de toutes les couleurs et de toutes les formes (comme dans le Monde de Némo!), et avec un peu de chances, on peut tomber sur une tortue...
L'envie s'est donc présentée de faire une ballade en plongée sous-marine, où la diversité est encore plus importante, une expérience géniale...

Petite crique avec vue sur la "tête du perroquet". Le rocher en haut de la montagne. Nous au début on aurait dit un aigle, mais bon, si on dit "perroquet", alors cherche pas c'est perroquet"...

Ilha Grande, sûrement un des plus beaux coins de nature visités pendant le voyage... et là où l'on est restés le plus longtemps (3 semaines).
Une île pas très loin de Rio de Janeiro, à une heure et 1/2 en bateau depuis Angra dos Reis. Quasiment pas de voitures a part celle des flics (des petites voiturettes de golf) et les camions qui servent à transporter la nourriture vers les nombreux petits hotels). A part la ville (Abraão), il n'y a rien d'autre que la montagne, la forêt et les plages avec sur chacune un ou deux petits bars vendant des caipirnhas, des bières et quelques trucs à manger. L'île se visite à pied par des chemins de rando plus ou moins diffiles, parfois carrément raides, l'occasion de transpirer quelques litres de flotte de plus, ou alors des bateaux organisent des tours de l'île. Théoriquement, on peut en faire le tour à pied en une douzaine de jours, mais une partie est interdite au public, réservée aux animaux pour pouvoir préserver leur tranquillité.
En quelques mots: calme, magnifique, relaxant, inoubliable.
Ah, et j'oubliais la sandwicherie "pão & Cia" (pain et compagnie) entre dans le top 3 des burgers d'amérique du sud visités avec le eggcheesesalad. Il y a aussi le doubleeggcheesesalad qu'on a fait l'erreur de demander avec Romain... Horriblement, honteusement, irraisonablement élevé, même séparer en deux parties il était trop gros. Un lourd sentiment de culpabilité nous envahi une fois qu'il a été difficilement englouti. Ca a eu le mérite de me dégouter de la bouffe crado pour quelques une ou deux semaines...

On s'est essayé à quelques sports quand on était dans cette zone. Une belle après-midi BIEN ensolleillée, l'envie nous a pris de faire une peite ballade en kayak. La proprio de l'hotel nous a dit que justement ils en louaient à la journée, et nousa conseiller des endroits sympas à aller voir. Par exemple on peut arriver jusqu'au chutes en remontant la rivière... "Et c'est accessible ça? Elle est remontable cette rivière? demande-t-on.
- Oui, oui, aucun problème. Mon mari le fait de temps en temps."
Ah ah ah, très marrant... On s'est tué les bras pendant deux heures à ramer comme des fous furieux pour remonter cette rivière, mais absolument impossible d'arriver à la moindre petite chute. Par contre une fois qu'on a décidé de faire demi-tour, c'était beaucoup plus sympa, aucun effort à fournir, on s'est laissé tranquillement porter par le courant.
Résultat de la journée, 5-6 heures de kayak dans les bras et des coups de soleil impressionnant jusqu'au bout des doigts...
A Trindade, un petit bled de hippies à 30 minutes en bus de Paraty, deuxième iniciative sportive. Dompter les vagues à dos de surf. Ne pas se fier à la photo, cette deuxième tentative a été aussi infructueuse que la première, on a de surfers que l'apparence. Et encore...

Une immense pierre à la surface savonneuse où les locaux du coin effectuent des glissades debout impressionantes. Particulièrement un qui se la racontait pas mal arrivait à la descendre en tournant sur lui même sans perdre son équilibre une seule seconde pour finir sa glissade dans l'eau tombant la tête juste à côté du rocher qu'ils paraissaient ne jamais toucher.